Dans l'histoire de la coutellerie française, le couteau de cuisine en acier est arrivé avec la venue des cuisiniers japonais en France chargés de leurs ustensiles afin d'apprendre la gastronomie française. Par la suite, un grand nombre de couteaux a été expédié dans tous les endroits du monde et aux utilisateurs les plus exigeants. Depuis plusieurs années, les Japonais influencent le monde de la coutellerie en raison de leur grand savoir-faire national et notamment grâce à l'aura dont bénéficie le couteau de cuisine japonais.

Dans les années 1980, la marque Kyocera imagine le premier couteau de cuisine avec une lame en céramique. Plus concrètement, il s'agit d'une lame en oxyde de Zirconium qui se veut très dure et au tranchant incomparable. C'est notamment le processus du frittage qui est utilisé. Il s'agit d'un pressage à ultra-haute densité d'une poudre en céramique à une température précise. Il en ressort une lame à une densité de 9/10 (soit 10 la densité du diamant). Suite à cet usinage, on obtient une lame et un biseau qui garantissent ensuite le tranchant du couteau. Il s'agit d'un processus de fabrication très cher en matière d'investissement industriel. Cependant, les industriels parviennent à proposer une lame très performante en termes de coupe à un prix très raisonnable.

L'industrie chinoise a imité la technique de production japonaise pour créer des couteaux à lame en céramique. Leur objectif était de créer un produit de masse, accessible dans le monde entier notamment grâce à une commercialisation mondiale mais aussi grâce à des prix attractifs.

Puis entre 2005 et 2015, les couteaux en céramique ont fini par se parer de noms commerciaux avec une connotation très japonaise. L'objectif était de vendre des couteaux chinois faisant la fausse promesse d'un couteau au tranchant éternel et capable de résister à toutes les coupes.

Les grands surfaces et les hypermarchés ont ensuite totalement démocratisé les couteaux en céramique en leur apportant une image chic & très tendance car jouissant d'une image très japonaise. Cependant, cette belle image japonaise fut très vite entachée par une autre réalité. En effet, les couteaux en céramique souffrent d'un grand nombre de soucis : lames cassées ou émoussées, tranchant ébréché et enfin impossibilité à être aiguisés. Cette fausse promesse est ensuite devenue complètement obsolète en 2015 et a engendré l'effondrement des ventes.

Les passionnés se sont peu à peu éloignés des couteaux céramique car jugés trop gadget.

Notre site a donc mis en avant les couteaux de cuisine forgés à l'acier car un réaffutage est toujours possible quand la lame manque de tranchant. En outre, il est plus facile de reprendre un couteau si une pointe venait à se casser. Nous avons poursuivi notre partenariat avec la marque Kyocera, cependant nous vous recommandons d'utiliser les couteaux en céramique uniquement pour des utilisations très spécifiques.

Les couteaux en céramique ont été un fiasco car la volonté a été de vouloir faire un ustensile élitiste d'un produit de masse. Par conséquent, une partie de cette industrie s'est changée en une machine à perdre de l'argent, mettant même en difficulté le leader historique Kyocera.

Les couteaux en céramique sont désormais relégués uniquement dans les rayons des grandes surfaces et sont achetés par des consommateurs ne pratiquant pas la haute gastronomie.

Le conseil que l'on pourrait vous donner aujourd'hui serait d'investir dans un couteau d'une grande marque japonaise car le couteau en céramique en raison de sa qualité médiocre, ne représente plus un produit qui tient la comparaison avec les grands couteaux de cuisine japonais comme les industriels chinois le promettaient.